Culture : Alon bougé ! L’agenda culturel de la semaine
C’est vendredi, tout est permis. On chante, on danse, on se fait une toile, bref ça bouge aux quatre coins de l’île tout le week-end et la semaine prochaine. En voici un petit aperçu avec notre sélection.
Du Nord au Sud, de l’Est à l'Ouest, l’agenda regorge comme chaque semaine, de pépites. Nous en avons sélectionné trois qui méritent le détour. Tout d’abord "Fé Inn", le nouveau spectacle de Davy Sicard en collaboration avec les Bambous, ce vendredi à 20h et demain à 17h à la Salle Gramoun Lélé. Un spectacle immersif où le son, la vidéo et les senteurs enveloppent le public pour lui offrir de vivre un concert en live, en 4D de manière totalement inédite. Des moyens techniques inhabituels sont donc déployés pour ce concert exceptionnel et mémorable à coup sûr.
Du côté d’Expobat Saint-Paul, la superstar du Gospel, Dena Mwana, vous donne rendez-vous demain soir à 19h30 pour un concert exceptionnel de louanges et d’adoration. Résidant aux États-Unis, et après plusieurs dates à travers le monde, l’artiste chrétienne francophone la plus écoutée au monde clôture sa série de concerts de l’année 2023 par cette dernière date à La Reunion et c’est tout à son honneur !
Enfin, ce dimanche à 15h30, l’auditorium de la Cité du volcan accueille la petite fleur chérie des Réunionnais, Sibu Manaï dont la musique est une rencontre entre notre île et le reste du monde. L’artiste associe pop-soul, électro-funk et musique locale pour produire une musique qui a du sens et engagée pour l’environnement. D’ailleurs elle le dit elle-même : "Les chansons que j'écris sont un exutoire, ça a été ma première forme d'expression, c'est mon moyen de communication. Je vais y déverser mes points de vues, mes émotions, mes revendications, mes messages".
La semaine prochaine verra le retour, pour deux prestations les 2 et 3 décembre à Champ Fleuri et au TPA, du Chœur de l’Armée française, créé en 1982 à la demande de Charles Hernu, alors ministre de la Défense. Formation spéciale de la Garde républicaine, il est le chœur officiel de la République et représente, de par son caractère original et unique, l’un des fleurons de la culture dans les armées. Unique chœur d’hommes professionnel en France, il est composé de 40 chanteurs recrutés parmi l’élite des professionnels français, et dirigé à la baguette par une femme, à savoir la lieutenante-colonelle Aurore Tillac, titulaire d'un premier prix mention très bien à l'unanimité de direction de chœur grégorien du CNSM de Paris, et son adjointe la commandante Émilie Fleury.
Autre temps fort, du 30 novembre au 3 décembre dans les jardins de la préfecture, Cyclone BD qui promet des rencontres fructueuses entre auteurs réunionnais, de l’océan Indien et métropolitains, public réunionnais et éditeurs internationaux.
Pour les cinéphiles enfin, coups de projecteurs sur deux biopics. Le premier déroule une grande fresque signée Ridley Scott, consacrée à Napoléon Bonaparte. Du siège de Toulon (1793) à Waterloo (1815), le film relate l'ascension, l’Empire et la chute de l’empereur. Sa conquête acharnée du pouvoir, ses campagnes et sa défection s’enchaînent en parallèle à ses rapports passionnels tourmentés avec Joséphine, le grand amour de sa vie. En amour comme à la guerre, tout semble affaire de combat.
Pour la petite histoire, Ridley Scott (85 ans) est un grand admirateur de Napoléon. En 1977, il se faisait déjà un nom au festival de Cannes dès son premier film, Les Duellistes, ou la querelle de deux lieutenants de l'armée napoléonienne à travers l'Europe et au fil des campagnes de l'Empereur. Presqu’un demi-siècle plus tard, Scott a pris de l'âge et du galon. Général du divertissement hollywoodien, sa fascination pour l’empereur a grandi en même temps que son statut. Alors Waterloo ou Austerlitz cinématographique ? Les historiens, eux, sont plus que jamais divisées !
Autre biopic d’actualité en métropole en ce début d’hiver, celui consacré à la vie d’Henri Grouès, né dans une famille aisée, et qui fut a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.
"Napoléon" et "L’abbé Pierre, une vie de combats" sont à voir dans les salles des réseaux Mauréfilms et Cinépalmes.
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