Océan Indien par Imaz Press, samedi 23 décembre 2023 à 06:34

Inquiétudes concernant l’importation : Trafic maritime perturbé dans le canal de Suez : la préfecture active une cellule de crise

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Alors que les assauts se multiplient sur la mer Rouge, le canal de Suez risque de voir ralentir le transport des matières premières. Une situation qui pourrait avoir un impact direct sur La Réunion, les cargos à destination de l’île passant très majoritairement par le Canal de Suez. Dans ce contexte, la préfecture a activé ce vendredi 22 décembre 2023 une cellule de crise, suite à une réunion avec l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels (Photo d’illustration rb/www.imazpress.com)

"Nous dépendons à 95% pour l'approvisionnement des produits que nous recevons de la circulation maritime, qui passe en grande partie par le Canal de Suez" a rappelé Jérôme Filippini, préfet de La Réunion.

"Je souhaitais qu'on se réunisse pour objectiver la situation. On a eu une première réunion qui était surtout faite pour échanger, mais aussi pour prendre des décisions" a-t-il expliqué.

Une cellule de crise a donc été ouverte ce vendredi, qui sera pilotée par le cabinet du préfet. "Elle se réunira autant de fois qu'il est nécessaire" a assuré le préfet. "Il faut connaître la situation et la suivre sur la durée : on ne sait pas si cela va durer une semaine, un mois ou un an, et quel impact elle va avoir sur le trafic maritime."

Plusieurs compagnies maritimes desservant La Réunion ont "déjà décidé de prendre des mesures de sécurité" a annoncé le préfet. En évitant le canal de Suez, ces navires prendront environ huit jours de plus pour arriver dans l'île. Les autorités ignorent pour l'heure quel impact ces retards pourraient avoir.

"On a identifié un certain nombre de sujets propres à La Réunion. Il y a d'abord la problématique du grand port maritime, qui va devoir gérer l'arrivée des conteneurs qui arrivent pleins et qui sont stockés vides. Il va devoir piloter ce chantier là" a indiqué Jérôme Filippini.

"Les acteurs économiques ont aussi souhaité m'alerter sur leurs craintes pour les entreprises. On va donc suivre les difficultés de ces entreprises, et s'il y a un impact de ces déroutements sur les coûts, et la cellule d'appui à l'activité économique va se consacrer à suivre ça sur la durée" a-t-il ajouté.

Enfin, les autorités ont souhaité mesurer l'impact possible sur les prix. "J'ai demandé à la Directions de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DEETS) de faire un suivi sur les prix à la consommation pour vérifier, à moyen terme, l'impact des retards d'approvisionnement" a-t-il assuré.

"On ne nie pas la réalité, en revanche il ne faut pas sur-réagir à une situation qui est maîtrisée et connue. Il faut la suivre en responsabilité" a-t-il conclu, assurant qu'il n'y avait pour l'heure aucun impact.

Une nouvelle réunion se tiendra début janvier pour faire le point.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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