Océan Indien par Imaz Press, lundi 25 mars 2024 à 13:25

Le représentant de l’État souhaite une concertation avec les maires : Violences à Bras-Fusil : le préfet en appelle à ne pas "parler de communautés"

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Ce week-end du 23 au 24 mars, ont eu lieu des violences urbaines dans le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît. Des dizaines de véhicules ont été endommagés. Ce lundi 25 mars, le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini a tenu à réagir sur les ondes de nos confrères de Réunion La 1ère. Le représentant de l’État à tenu à dénoncer ces "faits inacceptables", tout en appelant "à ne pas stigmatiser une communauté" (Photo : sly/www.imazpress.com)

"Ces faits sont inacceptables et intolérables", a lancé Jérôme Filippini.

"Les premières victimes de ces actes commis par des jeunes du quartier ou d'ailleurs se sont les habitants", rappelle-t-il.

Pour le préfet de La Réunion – et alors que les réactions des élus s'enchainent sur les violences urbaines dans notre île – "il ne faut jamais parler de communautés". "Cela peut arriver que les Réunionnais soient aussi les auteurs de violences."

Certes, "il y a des faits de violences qui ressemblent à des faits qui ont lieu à Mayotte mais Mayotte c'est la France". "On n'interpelle pas des gens en situation irrégulière", lance-t-il.

"Des habitants viennent de Mayotte chez nous comme un Breton peut partir vivre en Normandie."

Jérôme Filippini a poursuivi en disant : "vivre-ensemble c'est le respect mutuel et c'est sur cela qu'il faut travailler et ne pas généraliser car la majorité des personnes venues de Mayotte se comportent bien."

- Des forces de l'ordre présentes sur le terrain -

Si les habitants évoquent un éternel recommencement et des violences qui perdurent, "beaucoup est fait", rappelle Jérôme Filippini.

"Il y a la présence des gendarmes, des policiers", dit-il, évoquant plusieurs secteurs où les violences règnent à La Réunion. "Des patrouilles le soir et également des mobilisations par anticipation avec des recherches de renseignements pour interpeller les responsables."

Des forces de l'ordre qui ont intensifié les opérations avec "place nette" et qui pourront intensifier leurs contrôles lors de la venue de nouveaux effectifs sur l'île.

À compter du 1er mai, quatre nouvelles brigades de gendarmerie verront le jour à La Réunion, dont une à Bras-Fusil avec six personnes supplémentaires.

- Une concertation entre les maires indispensable -

Le préfet évoque également le travail à faire du côté associatif. "On a des mineurs délaissés, livrés à eux-mêmes et qui se retrouvent dans les phénomènes de bandes, pris par les grands frères comme de la chair à canon."

"Il reste donc encore du travail à faire avec le milieu associatif et le Département en terme d'aide sociale à l'enfance"."

Si dans l'est la marmite est au bord de l'explosion, Jérôme Filippini souhaite une concertation dans les prochains jours avec l'ensemble des maires de 24 communes "pour se coordonner, et lutter contre la délinquance".

Il invite également les maires de Saint-André et de Saint-Benoît à développer la vidéosurveillance.

Dans un communiqué, Patrice Selly répète que, "seuls, les maires n’arriveront pas à répondre à un problème d’intégration qui touche désormais l’ensemble des villes de La Réunion". Il demande une réunion d’urgence au président de l’Association des Maires de La Réunion.

Le maire de Saint-Benoît estime que "le vivre-ensemble réunionnais est menacé" et lance un appel un gouvernement "pour trouver des solutions". "L’ordre républicain doit régner dans tous nos quartiers", conclut-il.

Les heurts entre jeunes, mais aussi avec les forces de l'ordre sont réguliers dans ce quartier. En décembre dernier, des violences ont éclaté entre une quarantaine de jeunes et des gendarmes.

Patrice Selly avait alors appelé à "la création d’une instance regroupant l’Etat, les bailleurs sociaux, la Caisse d’allocations familiales et la ville de Saint-Benoît pour sanctionner les éventuels abus et fraudes aux aides sociales et le non-respect des devoirs parentaux".

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www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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