Location, hébergement, restauration… : Grand Raid : plus de 7.000 coureurs sur les sentiers, un vrai tremplin pour le tourisme réunionnais
Durant trois jours – du 17 au 20 octobre 2024 – La Réunion entière va vibrer au rythme du Grand Raid. Au total, près de 7.000 coureurs vont s’élancer sur les sentiers de l’île pour cinq courses folles. Des sportifs qui – au-delà de ces quelques jours de folie - viennent s’entraîner avant, se reposer après, profiter en famille, manger, visiter… un panel d’activités pour booster le tourisme réunionnais (Photo : sly/www.imazpress.com)
Dans les hôtels où viennent se loger les coureurs et leurs familles, "le Grand Raid apporte de la visibilité sur l'île et génère du flux et tous les hôtels en profitent", confirme Pierre-Yves Blanchard, directeur commercial et marketing du groupe Exsel hôtels.
Dans l'ouest à l'Alamanda (La Saline) ou encore dans le Sud avec le Victoria ou le Terre-Sainte, le groupe hôtelier le dit, "nous sommes beaucoup plébiscités".
Du côté des gîtes, "c'est une période où nous avons énormément de réservations", note Yves Picard, président de l'association des gestionnaires des gîtes de montagne. Selon lui, "c'est pareil tous les ans à la même période".
Se loger oui mais il faut aussi se nourrir. "Les établissements de restauration sont très sollicités pendant cette période et les vacances d'octobre", explique Aurore Durand, restauratrice dans le sud de l'île.
"Octobre reste une très bonne période d'activité, voire même plus intéressante que celle de janvier", avoue-t-elle. "Je dirais même qu'il y a autant de sportifs que de touristes lambda."
Toutefois, Pierre-Yves Blanchard le dit, "en termes de nuitée, les coureurs du Grand Raid ne sont pas la majorité des clients". "S'il n'y avait pas le Grand Raid on survivrait quand même mais pour nous la plus grosse difficulté ce sont les locations saisonnières qui ne sont pas régis comme nous", poursuit le directeur commercial du groupe Exsel.
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- Des voitures réservées des mois à l'avance -
Des retombées qui profitent aussi aux loueurs de voitures. À Sainte-Marie, "il y a une explosion des réservations", confie Yannis Calpetard, agent d'opération chez Hertz aéroport.
"Il y a un tel flux de demandes que nous n'arrivons parfois pas à combler tout le monde", ajoute un agent de Premium Location. "Avec cet événement, plus les Francofolies, plus les Électropicales, on fait notre chiffre d'affaires véritablement entre août et décembre".
Une société qui voit son parc automobile loué à 100% durant cette période – hormis certains véhicules conservés en cas de pannes ou d'accidents. Des véhicules réservés depuis déjà plusieurs mois, et même dès janvier par certaines élites des sentiers, déjà assurés d'avoir leur place pour le Grand Raid.
Des loueurs qui l'avouent tout de même, "pour pallier le manque à gagner en période creuse, les tarifs peuvent aller jusqu'à 80 euros jours contre 20 habituellement".
- Une recette de plus de 12 millions d'euros -
7.000 coureurs et autant de proches pour les accompagner. " "Un coureur est égal à trois accompagnateurs", explique Patrick Serveaux, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH). Ce qui représente pour 7.000 coureurs, plus de 10.000 personnes en plus à La Réunion durant les vacances scolaires.
"Cela se voit à Saint-Gilles par exemple où l'on aperçoit les gens s'entraîner, avec le look de traileur", dit-il en souriant.
Autant de personnes venues de l'extérieur, cela pourrait générer selon l'UMIH, près de 12 millions de recettes pour le tourisme péi.
"Ça lance la haute saison d'octobre et cela représente vraiment le mois avec la plus belle fréquentation", indique Patrick Serveaux.
D'autant que "ces personnes venues de l'Hexagone ou d'ailleurs restent souvent au-delà de la période du Grand Raid", ajoute-t-il. "Le Grand raid est un outil de promotion important pour La Réunion", souligne-t-il.
"Le Grand Raid est une période cruciale pour le rayonnement de La Réunion car c'est un coup de projecteur à l'échelle internationale. Des coureurs venus de plusieurs pays viennent participer à la course et découvrir l'île", confirme la Fédération réunionnaise du tourisme.
Rien de tel pour remettre le secteur de l'hôtellerie-restauration sur de bons rails, avec un début d'année "maussade", lance le président de l'UMIH.
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