Pas d’épidémie en vue : Fièvre, nez qui coule, toux... les petits virus font le plein dans les salles d’attente des médecins
Nez qui coule, toux, mal à la tête, des courbatures à n’en plus finir… depuis plusieurs jours, de plus en plus de Réunionnais sont terriblement malades. Les cabinets médicaux eux aussi regorgent de patients plus malades les uns que les autres. Une pathologie ressort chez de nombreux souffrants, une infection respiratoire aiguë. Et pourtant, il ne fait pas froid – c’est même le contraire – nous ne sommes même pas en période d’épidémie. Mais l’humidité, les contacts et l’immunité y sont pour beaucoup (Photo : sly/www.imazpress.com)
Rien qu'autour de nous, une tripoté de personnes malades. Familles, enfants, collègues, parents… tous présentent les mêmes symptômes.
Des symptômes qui chez certains passent en un éclair, tandis que pour d'autres, il aura fallu plusieurs jours pour s'en remettre.
Grippe, Covid, infections respiratoires… même symptômes mais différentes pathologies.
"Il y a en effet quelques cas en plus", note le docteur Christine Kowalzyck, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux et médecin généraliste à Saint-André.
"Il y a des résurgences d'infections respiratoires qui motivent les consultations", explique le Docteur Benjamin Dusang, réanimateur anesthésiste en pédiatrie et président du Conseil de l'ordre des médecins de La Réunion.
Cas de Covid ou pas, on ne peut le dire. Il y en a, mais "le recours aux tests est très bas", note le Docteur Dusang. "Il y a environ 56 Réunionnais pour 100.000 habitants qui ont jugé nécessaire de faire un test."
Comme le dit la présidente de l’Union régionale des médecins libéraux, "s'il n'y a pas de cause réelle à une réaugmentation des cas d'une maladie, de toute façon pour le Covid, il fera désormais partie de notre vie".
- Hausse des cas... mais pas d'épidémie en vue -
Si une hausse des consultations est notée pour des infections respiratoires, il n'y a pas d'alerte d'épidémie.
Selon les dernières données de Santé publique France, "en ville on observe une augmentation de la part d'activité pour infections respiratoires aiguës". À savoir que le Covid-19, la grippe et la bronchiolite sont des infections respiratoires aiguës contagieuses et d'origine virale.
En médecine de ville, malgré une baisse de la part d’activité des Infections Respiratoires Aigües (IRA), celle-ci demeurait à un niveau élevé avec 5,1% de l’activité totale. La part d’activité pour IRA se situait au-dessus de la moyenne 2013-2023.
En semaine 7, "les passages aux urgences pour motif de syndrome grippal étaient en légère augmentation. Les urgences ont enregistré 27 passages pour un motif de syndrome grippal en S07 contre 21 la semaine précédente", indique Santé publique France.
Des passages n'entraînant pas forcément d'hospitalisations. Le nombre d’hospitalisations pour syndrome grippal était en baisse.
Concernant la Covid, "la circulation virale est stable et basse". "En semaine 7, le taux de positivité était stable à 9% contre 8% la semaine précédente." Cela étant les chiffres par rapport aux nombres de personnes testées, mais comme l'a souligné précédemment le Docteur Dusang, "le recours aux tests est très bas".
"Nombreux sont les patients qui même avec des symptômes de type Covid ou grippe ne se font plus tester pour savoir s'ils sont positifs ou non. Pour eux c'est devenu une maladie comme une autre", a confié à Imaz Press un médecin de ville.
Toutefois, si la circulation virale reste stable dans toutes les classes d'âges, "chez les 45-64 ans et les plus de 75 ans, elle est en augmentation", indique le bulletin épidémiologique.
- S'isoler… encore -
Pour éviter que les virus ne se propagent, rien de mieux que de reprendre les bonnes vieilles habitudes de la période Covid.
"Aller voir son médecin, et après comme toute grippe, Covid ou infection respiratoire, s'isoler dans la mesure du possible et porter un masque le quatre, cinq premiers jours", préconise Christine Kowalzyck.
Face aux infections virales, il existe des gestes simples pour se protéger et protéger son entourage : les gestes barrières.
- Porter un masque dès l’apparition de symptômes (toux, rhume, fièvre, mal de gorge) dans les lieux fréquentés (ex : transports en commun) et en présence de personnes fragiles, même en l’absence de symptômes ;
- Se laver les mains fréquemment à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique ;
- Aérer régulièrement son logement ;
- Éternuer dans son coude (plutôt que dans ses mains) ;
- Utiliser un mouchoir à usage unique.
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