Pour rechercher les deux disparus : Drone sous-marin : un outil expérimental à La Réunion... mais impossible à déployer à cause de la houle
Ce jeudi 8 août 2024, une jeune de 21 ans a été happée par une vague au niveau du Gouffre de l’Étang-Salé. Ont été déployés lors des recherches, troupes au sol, hélicoptère, drone aérien et jet ski. Si au départ, il avait évoqué l’utilisation d’un drone sous-marin expérimental, les conditions de mer ont rendu cet usage impossible. L’écho d’un déploiement d’un drone sous-marin qui n’a pas tardé à faire réagir. Certains se posant la question de savoir pourquoi il n’avait pas été proposé pour retrouver Noah, porté disparu depuis le 2 août 2024 à Boucan Canot (Photo : www.imazpress.com)
Ce drone sous-marin appartient à la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de La Réunion.
Souhaitant expliquer aux familles et à la population pourquoi ce drone n'a pas pu être utilisé pour les recherches du jeune Noah, et n'a finalement pas pu être déployé non plus pour celles de la jeune femme, le délégué interdépartemental de la SNSM Réunion-Mayotte a répondu aux questions d'Imaz Press.
- Des conditions de mer houleuse et un déploiement impossible -
"N'imaginez pas ce drone comme un sous-marin qui partirait à 500 mètres. C'est un appareil guidé par un fil" explique Jean-Pierre Million-Rousseau.
"Quand le Cross a déclenché ce drone, ils savaient que c'était à titre expérimental", dit-il. Le Cross l'avait d'ailleurs expliqué lors d'un entretien.
Mais ce drone, face à la forte houle, "n'a pas pu être utilisé, sinon avec les vagues il serait revenu directement sur la plage ou se serait écrasé contre les rochers".
Jean-Pierre Million-Rousseau comprend la frustration des proches et des familles, la colère de ne pas pouvoir faire leur deuil, mais il le rappelle : "on a réfléchi à si le drone était utile dans ce cas-là, mais avec la houle cela aurait été impossible."
C'est pour cela que, comme pour les recherches de Noah, la SNSM a engagé un navire et un drone aérien en appui de celui de la gendarmerie pour appuyer les secours.
- Un outil expérimental -
"Pour l'instant ce drone est prévu à titre expérimental", explique Jean-Pierre Million-Rousseau.
"Lors de l'achat de ce drone par l'association, le but a été de pouvoir intervenir lorsqu'un navire de pêche ou de loisir est en difficulté. Comme nous n'avons pas de plongeur à bord, on peut mettre ce drone à l'eau et regarder l'état de la coque afin de voir si on peut le remorquer ou pas", ajoute le délégué départemental.
"À La Réunion, on essaye de voir s'il peut servir et être utile mais ce n'est pas un outil officiel".
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"Si vous êtes témoin d'une urgence en mer, appelez le 196, numéro du Cross".
- Le 196 permet alors de joindre directement un centre de sauvetage en mer (CROSS), 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
- Le 196 est gratuit.
- Avec le 196, un CROSS en tant que service d’urgence peut aussi solliciter les opérateurs de téléphonie pour localiser un téléphone portable d’une personne impliquée dans une situation de détresse en mer.
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