Prévention, addiction, sensibilisation... : Santé à La Réunion : l’Agence régionale de santé dévoile ses priorités pour les mois à venir
Ce jeudi 12 septembre, l’Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion dévoile les priorités phares du Projet Régional de Santé (PRS) pour la période 2024-2025. L’occasion également pour l’ARS de parler prévention, addictions, santé des femmes, qualité de vie, santé des personnes âgées, des personnes porteuses de handicap. Mais également de faire le point sur les maladies en cours à La Réunion : chikungunya, Mpox, dengue...
12:15
C'est la fin de ce live. Merci de nous avoir suivi.
10:07
Santé et environnement
L'ARS a mis en place une cellule "transition écologique".
"L'environnement est un des plus grands facteurs de risque et de cancer et aura de plus en plus d'impact dans les années à venir. À La Réunion, on a une île à se partager et il faut tenir compte de l'écosystème, la ressource en eau, à l'impact de l'habitat", évoque le Professeur Xavier Deparis.
Il y a les "perturbateurs endocriniens qui impactent la santé, l'habitat insalubre", dit-il, évoquant une prévalence de l'asthme à La Réunion, "peut-être en lien avec cela".
Autre problème, "l'antibiorésistance" qui se reportent chez l'homme. "Il faut un système de rationalisation et d'utilisation des antibiotiques."
10:03
L'accompagnement des personnes en situation de handicap
L'ARS a renforcé son engagement avec une nouvelle mobilisation de 47 millions d'euros pour le développement de l'offre médico-sociale d'ici à 2030, soit près de 25% en plus des moyens déjà existants.
Parallèlement, le conseil départemental mobilisera 29 millions d'euros pour étoffer l'offre relevant de sa compétence, en synergie avec l'ARS.
10:00
L'accompagnement des personnes âgées
À La Réunion, "nous souhaitons créer des Ephad mais aussi maintenir les personnes âgées à leur domicile le plus longtemps possible", explique Florence Bédier, co-directrice de la régularisation et de la gestion de l'offre en santé pôle médico-social.
Grâce à un plan de 28 millions d'euros en fonctionnement et 22 millions d'aides à l'investissement, l'idée de l'ARS est de créer 600 places en Ephad, 300 places en accueil de jours, des places d'intervention à domicile
Deux nouveaux Ehpad verront le jour à Bras-Panon et Petite-Île dans les années à venir. Un appel à projet a été lancé pour la commune des Avirons.
09:58
Service du SAS - santé mentale
L'Agence régionale de santé note que son service de santé mentale accessible par téléphone depuis avril 2024 a déjà reçu 175 appels et effectué 70 orientations.
Un professionnel répond aux personnes qui appellent pour les orienter et les conseiller.
Les personnes souhaitant contacter ce service doivent passer par le centre 15.
09:53
La consommation de cocaïne explose à La Réunion
A La Réunion, plus de 30% des lits d'hospitalisation en service addictologie sont occupés par des personnes souffrant d'addiction à la cocaïne.
"Le point d'inquiétude que nous avons c'est que la cocaïne, c'est que l'on est passé d'un usage festif à un usage quotidien, notamment chez des personnes qui n'en n'ont pas les moyens."
"Nous sommes passés d'une consommation festive à une consommation quotidienne" s'inquiète l'ARS en notant que le phénomène touche aussi les personnes "qui n'ont pas beaucoup de moyens financiers".
Sachant que le gramme de cocaïne coûte 150 euros, des jeunes tentent de limiter cette dépense en transformant la cocaïne en crack, un produit encore plus nocif, en y ajoutant de l'ammoniac ou du bicarbonate de soude afin de la rendre "fumable".
"Il faut mener une action forte. Il faut mettre un frein à ce phénomène qui risque d'avoir de forts impacts sur notre territoire, lance le directeur de l'ARS
L'ARS va donc créer une communauté territoriale d'addictologie regroupant des hospitaliers, des cliniques privées, des associations, des personnels médico-social...) pour "parler un même langage, avoir une analyse partagée de la situation et agir".
09:44
La prévention du diabète et du surpoids
À La Réunion, plus de 80.000 personnes souffrent de diabète. "Nous avons une inquiétude sur l'arrivée assez précocement de jeunes enfants dans cette maladie", note Gérad Cotellon. "Nous mettons en place des actions incitant à la pratique du dépistage" ajoute-t-il.
La promotion d'une activité physique adaptée et d'une bonne nutrition sera renforcée dans le cadre du plan réunionnais nutrition diabète "qui mobilise beaucoup d'acteurs".
L'action nutrition marmay est menée en partenariat avec le rectorat depuis cette rentrée scolaire et la Caf pour "donner aux enfants de bonnes habitudes alimentaires".
Pour rappel, selon une étude menée en 2022 et 2023 sur les élèves de 6ème, 17,3% d'entre eux sont en surpoids et 8,4% en situation d'obésité, soit près d'un élève sur quatre en surcharge pondérale.
"Le constat est d'ailleurs à la hausse", déplore le directeur de l'Agence régionale de santé. "Le nombre de cas de surpoids explose à La Réunion notamment chez les enfants et chez les femmes dont la moitié est en situation de surpoids."
09:28
Un projet régional de santé impliquant la population
Gérard Cotellon prend la parole pour présenter le projet régional de santé. Il est basé sur"la proximité", "nous souhaitons que la population puisse comprendre et s'approprier cette démarche" dit-il.
Dans ce cadre. 18 contrats locaux de santé ont déjà été signés entre l'ARS et des communes.
Il s'agit d'"une instance de dialogue avec les communes, les associations, les établissements de santé, les représentants des usagers pour recenser les problématiques de santé dans les micro-régions et définir en concertation les priorités à atteindre". C'est "en impliquant les acteurs locaux que l'on fera bouger les choses", ajoute le directeur régional.
09:21
Vaccination et prévention
Voici deux sujets qui tiennent à coeur de l'Agence régionale de santé.
Celui des "jeunes enfants malades de la bronchiolite". Depuis "un an, un produit permet de protéger les bébés mais pour cela il faut que la maman demande une injection dans les maternités", souligne Gérard Cotellon.
Autre sujet, celui de la vaccination contre le papillomavirus. "À La Réunion, il y a encore un taux trop faible." "Il faut que les parents prennent conscience que cela protège les enfants des cancers de demain", ajoute-t-il.
09:18
Vaccination contre le papillomavirus
Pour lutter contre le papillomavirus à l'origine de certains cancers, "une nouvelle campagne de vaccination va être lancée" dans les établissements scolaires, informe le Docteur Hamid Elarouti, directeur de l'animation territoriale et des parcours de santé.
Dans ce cadre, une première injection se fera en novembre et la seconde au mois de mai. "Cette vaccination permet de prévenir jusqu'à 80% les cas infections à papillomavirus. Elle s'adresse donc aux jeunes filles comme aux jeunes garçons" note le professionnel de santé.
Il précise que "les deux parents doivent être d'accord"pour que l'enfant soit vacciné
L'année dernière "seuls 8% des enfants éligibles ont été vaccinés dans les établissements scolaires" constate-t-il. "Nous sommes dans la prévention des cancers", insiste Gérad Cotellon, directeur général de l'ARS. "Il faut que le corps enseignant sensibilise les parents."
09:14
Bronchiolite
À La Réunion, "la bronchiolite provoque un nombre élevé d'hospitalisations chez les nourrissons", alerte le directeur de la veille sanitaire. Il indique qu'un médicament délivré sur ordonnance permet d'éviter les formes sévères de la maladie.
09:11
Augmentation des infections sexuellement transmissibles
"On constate une augmentation des cas de syphilis et de toutes les infections sexuellement transmissibles, notamment les hépatites B, sans doute en raison d'un relâchement des mesures de prévention et dans l'utilisation des préservatifs", alerte le Professeur Xavier Deparis.
Une campagne sera lancée sur les mesures de prévention et sur les dépistages en laboratoire.
Ce dépistage est proposé gratuitement. Il est déjà mis en place à La Réunion, une centaine de personnes se sont déjà faites dépistées.
"On espère sensibiliser la population et dépister avant que les complications arrivent", note Xavier Deparis.
09:08
La coqueluche : peu de cas mais des cas très sévères
À La Réunion, "on a eu une vingtaine de cas de coqueluche". Cinq nourrissons ont dû être hospitalisés en réanimation néonatale.
"La vaccination va protéger le nourrisson après l'accouchement", rappelle Xavier Deparis, ajoutant "que ce sont les premiers mois où le nouveau-né est plus fragile".
Cette stratégie vaccinale doit se faire. "On incite à la vaccination."
09:03
Variole du singe : "les cas restent bénins"
En Afrique, une souche virale du Mpox plus virulente qu'auparavant s'est développée. "Toutes les mesures sont prises dans toute la France et donc à La Réunion pour prendre des personnes en charge, suspectes d'infections", indique le Professeur Xavier Deparis.
Pour l'heure, "les cas (recensés dans l'île - ndlr) restent bénins". Les "personnes sont mises à l'isolement et le demeurent tant qu'elles présentent des signes cliniques", ajoute le directeur de la veille sanitaire à l'ARS.
La Réunion, dispose de trois centres de vaccination. "On vaccine de manière préventive depuis 2023 et là on remotive les personnes non vaccinées et qui seraient exposées."
Pour les personnes déjà vaccinées en 2022, il n'a pas besoin de se refaire une injection. Mais "les personnes qui n'ont pas commencé leur schéma vaccinal sont invitées à le faire pour se mettre à l'abri d'une épidémie qui pourrait exploser".
08:52
Des souches virales contagieuses
À La Réunion circulent toujours des souches virales, notamment celles du Covid. Si elles sont plus contagieuses, elles sont moins sévères hormis pour les personnes fragiles et/ou souffrant de comorbidité.
L'ARS rappelle aux Réunionnais la nécessité "de se faire vacciner pour éviter les cas sévères".
08:29
Quatre cas de chikungunya à La Réunion
Le Professeur Xavier Deparis dresse un état des lieux de la situation sanitaire :
- Le chikungunya : "il n'y a pas d'évolution ces derniers jours avec un foyer circonscrit du côté de Saint-Gilles". "Les équipes de démoustication passent de manière à informer les personnes et mettre en place toutes les mesures de prévention.
"Une personne ne peut pas être contaminée deux fois par le chikungunya", affirme le professionnel de santé qui souhaite "rassurer la population". Mais "le virus, en provenance d'Afrique, circule toujours à bas bruit sur l'île".
"Nous sommes sous la menace d'une épidémie même si le risque reste faible" dit-il.
L'information circulera vite en cas de nouveau cas de la maladie, assure-t-il ensuite. "Nous disposons d'un système permettant de géolocaliser les cas et d'intervenir entre 24 heures et à 3 jours".
Sans nouveau cas confirmé d'ici début octobre "nous pourrons dire que la circulation du virus a été stoppée"
08:28
Bonjour à tous
Merci de nous retrouver en ce jeudi 12 septembre 2024. L'Agence régionale de santé présente son plan de santé pour les années à venir et fait le point de l'actualité sanitaire.
mots clés de l'article : santé , Actus réunion