Océan Indien par Imaz Press, vendredi 9 août 2024 à 14:48

Restez loin du bord (actualisé) : L’Étang-Salé : les recherches pour retrouver la jeune femme happée par la houle toujours infructueuses

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Ce vendredi 9 août 2024, les recherches pour tenter de retrouver la jeune femme de 21 ans emportée par une vague au Gouffre de l’Étang-Salé reprennent. Sont engagés sur le terrain, les gendarmes, les plongeurs de la brigade nautique, ainsi que des hommes le long du rivage. Toutefois, les opérations se secours se relèvent difficiles en raison des conditions de mer "dangereuses", indique la gendarmerie. Une disparition qui intervient une semaine à peine après celle de Noah, jeune homme âgé lui aussi d’une vingtaine d’années à Boucan Canot, lui aussi emporté par une vague. Des drames qui rappellent que même s’il n’y a pas de vigilance vague-submersion, il ne faut pas s’approcher du rivage (Photos : rb/www.imazpress.com)

"Les recherches se poursuivent avec notamment l'emploi du drone de la brigade de gendarmerie des transports aériens et des plongeurs de la brigade nautique", informe la gendarmerie, contactée par Imaz Press.

Mais les conditions en mer compliquent la tâche des sauveteurs. "Hier, elles étaient particulièrement difficiles et dangereuses pour les secouristes."

"Bien entendu, des hommes seront présents sur le rivage", précisent les forces de l'ordre.

L'hélicoptère du PGHM est également sur place.

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- Une vaste zone de recherche -

Toutefois - comme pour Noah - les recherches ne vont pas se cantonner à la seule zone du Gouffre de l'Étang-Salé.

"Nous tenons compte des courants et le Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) réalise des simulations en ce sens."

"La section aérienne de la gendarmerie aura des engagements selon les besoins et en profitant des missions de secours en montagne", ajoute la gendarmerie.

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- Attention à la houle australe -

"Il faut faire très attention, surtout pendant l'hiver. Car même s'il n'y a pas d'avis de forte houle, la hauteur moyenne des vagues peut être de 2 à 3 mètres", expliquait lors d'un entretien, Thomas Rostaing, directeur du Cross (Centre régional opérationnelle de surveillance et de sauvetage).

"Les sauveteurs font d'ailleurs de la prévention pour indiquer aux gens de ne pas accéder, même avec de l'eau au niveau des genoux, ça reste dangereux. Évitez de vous rapprocher trop près de la mer", alerte-t-il.

Météo France rappelle d'ailleurs dans ses prévisions que "la mer est agitée entre la Pointe au Sel et la Pointe de la Table au déferlement d'une houle de Sud-Sud-Ouest proche des 2 à 2 mètres 50".

Le directeur du Cross de La Réunion rappelant que "la houle est malheureusement la principale cause de mortalité en mer à La Réunion".

"Même en dehors des périodes de vigilance météo, la mer peut être un danger. Les noyades causées par la houle, sont la 1ère cause de décès en mer à La Réunion (27 personnes ont perdu la vie dans ces conditions entre 2012 et 2023)", indique la préfecture.

La dangerosité de la houle australe nécessite la plus grande prudence de la part des populations et des comportements responsables.

Il est conseillé d'éviter de s'approcher du bord de l'eau, de ne pas prendre la mer pour les plaisanciers et professionnels de la mer et de ne pas se baigner.

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- "Ne vous aventurez pas dans des lieux que vous ne connaissez pas" -

Dans un communiqué, Mathieu Hoarau, maire de l'Étang-Salé, a tenu a apporter son soutien à la famille.

Il a tenu à rappeler que "la plage de l’Etang-Salé et la côte rocheuse au sud de celle-ci sont des lieux particulièrement prisés des touristes pour leur côté sauvage et la beauté des paysages. Il n’en demeure pas moins qu’ils demeurent des sites naturels dangereux ou la baignade n’est autorisée et surveillée qu’aux abords du poste de MNS, dans la zone délimitée par les filets anti-requins".

"Les bassins qui se forment dans le creux des falaises, s’ils donnent une fausse impression de sécurité sont, en réalité, extrêmement dangereux lorsque survient une vague plus forte que les autres qui les vident dans un effet siphon qui entraine les baigneurs au large."

"Je tenais, en cette période de vacances scolaire de l’hiver austral ou le temps particulièrement ensoleillé et clément incite à la baignade, à rappeler les consignes de prudence : ne vous aventurez pas dans des lieux que vous ne connaissez pas, ne vous baignez pas en dehors des zones surveillées autorisées à la baignade", a-t-il ajouté.

À cette occasion, le Cross a tenu à rappeler le numéro d'urgence à appeler en cas d'urgence en mer. "Si vous êtes témoin d'une urgence en mer, appelez le 196, numéro du Cross".

- Le 196 permet alors de joindre directement un centre de sauvetage en mer (CROSS), 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

- Le 196 est gratuit.

- Avec le 196, un CROSS en tant que service d’urgence peut aussi solliciter les opérateurs de téléphonie pour localiser un téléphone portable d’une personne impliquée dans une situation de détresse en mer.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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