Océan Indien par Imaz Press, mardi 30 mai 2023 à 14:44

Spectacle : Don’t worry, be "Happy" ! : Anthony Kavanagh sur scène ce week-end

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Six ans qu’Anthony Kavanagh n’avait pas remis les pieds à La Réunion… C’est chose faite cette semaine, à l’initiative de JDR Production. Le showman québécois se produit dans l’Ouest et dans le Sud avec un spectacle qui vous rendra tout simplement "happy". Attention, rires et bonne humeur garantis. (Photo vw/www.imazpress.com)

Son dernier séjour sous nos latitudes remonte à avril 2017, autant dire un sacré bout de temps ! Après six années d’absence, l’humoriste Anthony Kavanagh est heureux de retrouver la chaleur de notre petit bout de France de l’océan Indien et son public réunionnais, à mille lieues de son froid québécois natal. Avec son spectacle feel good tout simplement intitulé "Happy", il s'est donné pour objectif de nous regonfler à bloc en évoquant le bonheur et tout ce qui le rend heureux afin de réchauffer les cœurs, de bon augure en ce début d’hiver austral.

D’ailleurs à la question - qui tue - "Alors heureux », il répond un brin philosophe : "Oui, même si on ne peut pas être heureux tout le temps. Le cerveau a pour rôle de nous protéger mais pas de nous rendre heureux. Mais le bonheur s’apprend et c’est aussi un choix. Il faut savoir profiter des moments de bonheur que nous offre la vie, avec ses hauts et ses bas". Voilà qui est dit !

Scène, films, animation TV et radio, doublure de personnages iconiques de dessins animés… L’homme est un touche-à-tout et son dernier show parcourt justement sa vie d’artiste mise à rude épreuve pendant la crise Covid. À ce sujet, il dit d’ailleurs "être passé de showman à chômeur". Deux ans toutefois bien mis à profit puisqu’Anthony en a profité pour faire de la musique, achever une formation en PNL tout en continuant à écrire son spectacle et deux conférences qu’il donnera cette année, bref, un gros mal pour un petit bien selon lui. "Il me fallait trouver d’autres alternatives pour garder le moral et tenir bon. Pas sûr que j’aurais tenu six mois supplémentaires parce j’avais cette impression d’être en prison, les conditions du confinement au Québec étant parmi les plus strictes au monde".

C’est justement dans ce contexte, que sort en 2020 son premier single "Let You Go" numéro 1 radio pendant 7 semaines, extrait de son EP "Finally" sorti au Québec et en Suisse-Romande en octobre 2021 - et disponible sur toutes les plateformes de streaming. Une corde de plus à l’arc de celui qui déteste les étiquettes mais qui aime se qualifier de showman. "On peut tout y mettre puisque le showman est avant tout une personne qui fait le show, qui divertit. Je ne suis pas qu’un humoriste, je touche un peu à tout même si, à part la comédie musicale, je n’ai pas encore fait de théâtre", regrette ce grand amoureux de la scène. Un vœu qui s’exaucera peut-être un jour.

En attendant, Anthony Kavanagh distille quelques pistes pour être heureux pendant deux heures d’un spectacle placé sous le signe du second degré et largement inspiré de ses expériences personnelles. Et s’il avait un conseil à donner pour être happy : "Je dirais que la chose fondamentale c’est la gratitude. Parce que quand on est reconnaissant, la peur et l’angoisse disparaissent. Autre chose, il faut trouver le juste équilibre entre vie professionnelle, vie privée et vie sociale. Enfin, pour être heureux, il faut aussi bien manger et bouger son corps.  Même si en ce moment, je ne fais pas de sport et qu’il me faudrait perdre une dizaine de kilos (rires)" !
Comme dirait l’autre, dans la vie tout est bon, mais avec modération…

vw/www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com

Anthony Kavanagh donnera deux représentations cette fin de semaine, l’une dans le cadre bucolique du Jardin d’Eden vendredi 2 juin à 20h et l’autre sur la scène sudiste de Luc Donat samedi 3 juin, à 20h.

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- En toute(s) confidence(s) -

Vos soucis de santé il y a de cela quelques années ont-il agi comme un déclic pour envisager la vie différemment ?
Effectivement, ces épreuves surprenantes m’ont fait avoir une conversation avec moi-même et d’ailleurs j’en parle dans mon spectacle. On voit la vie sous un autre angle et j’ai pu faire des choses que je repoussais sans cesse, j’ai arrêté mes tournées simultanément en Europe et au Canada pour me consacrer à une seule à la fois.

Après toutes ces années, vous êtes rodé aux spectacles… Éprouvez-vous toujours une certaine nervosité ou du trac avant de monter sur scène ?

Quand je fais quelque chose de nouveau, dans les périodes de rodage, il y a un peu de nervosité ou alors lorsque j’arrive dans un nouveau marché. En général, je suis confiant parce qu’avec les années, j’ai appris à canaliser le stress pour le transformer en énergie positive.

Animateur télé et radio, doublure de personnages de dessins animés, humoriste, chanteur, vous avez même suivi une formation PNL pour aider les gens à mieux appréhender leur vie, bientôt conférencier… Mais tout cela ne remplace pas ce que vous pouvez vivre avec le public n’est-ce pas ?
En effet, ce qui me plaît le plus, c’est la scène que ce soit en tant qu’humoriste, chanteur… Parce que sur scène, on est en direct et forcément, on ne peut pas tricher. Par ailleurs, je suis mon propre patron et personne ne me dit quoi faire.

Parlons de votre public… S’est-il diversifié au fil du temps ?
J’observe depuis quelque temps un nouveau phénomène. Ceux qui m’ont découvert il y a une vingtaine d’années, viennent me voir avec leurs enfants qui connaissent simplement ma voix à travers les doublages de personnages de films d’animation, mais pas mon visage. Il y a donc deux à trois générations dans la salle et ça, c’est formidable et touchant.

Avec "Happy", vous vous êtes donné pour objectif de regonfler à bloc votre public. Mission accomplie selon vous ?
Je m’adapte forcément à chaque public, peu importe le pays ou la ville où je me produis que ce soit en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, en France, la tournée marche hyper bien et je suis certain que ce sera également le cas ici à La Réunion. En général, c’est mission accomplie, les gens sortent avec un regain d’énergie et quelques outils pour être heureux.

Public français ou public canadien, avez-vous une préférence et devez-vous adapter lors de l’écriture de vos spectacles ?
Chaque public est différent et je les aime quels qu’ils soient. À chaque one-man-show, j’écrit un show et demi contrairement aux autres humoristes qui en écrivent un, car selon les pays où je me produis, je suis forcément obligé d’adapter mes spectacles qu’il s’agisse du Maghreb, Haïti, les Antilles où j’ai dû travailler des heures durant histoire d’avoir des références « locales » à y inclure. En France, je suis traité comme un humoriste français et on ne me laisse aucune chance (rires). S’agissant de La Réunion, je vais essayer d’y mettre quelques références locales en effet, même si je n’arrive malheureusement pas encore à comprendre la structure du créole réunionnais, mais j’y travaille !

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- Bio express -

Anthony Kavanagh naît à Greenfield Park, en banlieue de Montréal, de parents Haïtiens et fait ses premiers pas sur scène à l’âge de 14 ans, en 1984, lors d’un spectacle-étudiants. C’est une révélation !

À 19 ans, il remporte le prestigieux prix des “Auditions Nationales Juste pour Rire” en tant que meilleur nouvel humoriste francophone à travers le Canada. Il évolue alors dans divers domaines, passant avec aisance de la radio à la télévision ; il devient même le plus jeune animateur de talk-show du Québec.

Dans les années 90, il fait les premières parties des concerts de Céline Dion, Julio Iglesias ou encore Nathalie Cole.

Nommé révélation du Festival du Rire de Montreux en 1995, l’humoriste réitère l’exploit l’année suivante. C’est là que Gérard Louvin et Pascal Légitimus le remarquent et lui ouvrent la porte de la France. La success story est fulgurante : il joue 7 mois à guichet fermé au Théâtre de Trévise à Paris et triomphe à l’Olympia moins d’un an après ses débuts dans l’Hexagone.

Un exploit pour le jeune prodige québécois qui jouera 600 fois son spectacle “Kavanagh”…

De 2000 à 2006, TF1 lui offre  les rênes des NRJ Music Awards qu’il anime en direct avec brio. Entre-temps, en 2003, il est choisi pour incarner l’avocat Billy Flynn dans la comédie musicale “Chicago”, à Montréal, puis au Casino de Paris, l’année suivante.

fAnthony joue aussi dans de nombreuses fictions à la télévision (dont une saison dans “Fais pas ci, fais pas ça”) ainsi qu’au cinéma et se voit offrir le premier rôle masculin dans le film d’Etienne Châtiliez “Agathe Cléry”, aux côtés de Valérie Lemercier et anime plusieurs émissions de prestige. En parallèle, il continue la scène et prête régulièrement sa voix à des films d’animation pour Disney et Dreamworks (“Happy Feet” (Lovelace), “Madagascar” 1,2 et 3 (Marty le Zèbre) et “La Princesse et la Grenouille” (Ray la luciole). Il double également l’imposant demi-dieu Maui dans “Vaiana, la légende du bout du monde” et le génie de la lampe dans “Aladdin”.

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