la rencontre du lieutenant de vaisseau Denis, pilote d’hélicopthère
Au-dessus des mers et des terres, le Panther surveille l’océan Indien

Au sein de la Marine nationale, il n’y a pas seulement que des marins et des navires, il y a aussi des aéronefs, dont le Panther, un hélicoptère non armé, qui assure la sécurité des navires de jours comme de nuit. Il peut cependant embarquer des binômes de tireurs d’élite ou une mitrailleuse. Il peut également faire du transport de blessés, de passagers ou de charges externes. Pour piloter cet engin, deux hommes, dont le Lieutenant de vaisseau Denis, chef du détachement 36F Floréal basé à La Réunion (Photo : ma.m/www.ipreunion.com)
Cela fait un an que le pilote est à La Réunion, mais déjà quatorze ans qu’il est entré en tant qu’élève officier pilote de la marine navale. C’est en 2011, après un cursus de trois ans, qu’il sera breveté pilote d’hélicoptère embarqué.
Ses missions sont multiples. "J’appartiens à la flotte 36F basée à Hyères et la mission principale, c’est la lutte anti-navires", explique-t-il. "On est embarqué sur les bâtiments de la force d’action navale et de là on est dépêché", ajoute le pilote. "Après, on a des missions de sauvegarde maritime, de surveillance, de lutte contre les trafics illicites. On agit pour assurer les missions de souveraineté française", indique le Lieutenant de vaisseau Denis.
Être pilote, ne laisse pas de place à l’improvisation. Pour atterir sur le pont d’envol du navire, il faut être précis et méticuleux. "Les premiers appontages de nuit, je me disais que ça allait être compliqué. Mais la formation est bien et nous amène à un niveau d’exigence fait pour être serein et se poser sur ces petites plateformes qui bougent", précise le militaire.
Lorsqu’il n’est pas en mission, le Lieutenant de vaisseau s’entraîne. "On fait du vol de montagne. L’environnement réunionnais laisse pas mal de zones d’entraînement dans le relief, des zones de posé, de navigation, des posés sous jumelles de vision nocturnes." En plus de cela, le pilote du Panther assure des vols au profit des FAZSOI (Forces armées dans la zone sud de l'Océan Indien) et de la SNSM.
- La Marine, un métier qui lui était destiné -
Engagé dans la Marine nationale en 2008, le Lieutenant de vaisseau Denis a toujours baigné dans le milieu. "Mon père était marin, je vivais en Bretagne et j’ai toujours voulu faire un métier qui sortait un peu du cadre", explique-t-il. Il se souvient, "j’ai visité la base des chasseurs de la Marine, la base des hélicoptéristes et cela à fait que j’ai fini par m’orienter vers la carrière de pilote embarqué dans la Marine."
Pour devenir pilote, il faut suivre une formation de trois ans. "On est d’abord sélectionné sur grande voltige et pour les hélicoptéristes ont est formé à Dax par l’Armée de terre pendant quinze mois. De là, on sort avec une licence professionnelle de pilote", explique le Lieutenant de vaisseau Denis.
- La Marine française renouvelle sa flotte -
Dans quelques mois, le Panther laissera sa place à deux hélicoptères de type Dauphin. "Il y a une phase de transition déjà débutée sur d’autres zones", explique le pilote. D’ici 2023-2024, deux dauphins de la 34F seront donc basés à La Réunion.
L’objectif pour la Marine nationale, faire en sort que tous ses hélicoptères soient aptes à embarquer sur ses bâtiments.
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