Réforme
L’évolution des règles de l’assurance chômage ne s’appliquera pas à La Réunion

Après plusieurs changements en décembre 2021, l’assurance-chômage va de nouveau connaître des évolutions, dès ce mercredi 1er février 2023. Cette réforme de l’assurance-chômage prévoit une baisse de la durée d’indemnisation. Ces évolutions ne s’appliqueront pas dans les Outre-mer indique le Gouvernement en raison du niveau élevé du chômage dans ces territoires et d’une baisse moins forte que dans l’hexagone. Le ministre de l’Intérieur et des outre-mer Gérald Darmanin et le ministre délégué chargé des outre-mer Jean-François Carenco saluent la bonne prise en compte de la situation particulière des territoires d’outre-mer.
De nouvelles règles de l’assurance chômage entreront en vigueur en France hexagonale le 1er février 2023, comme le prévoit le décret relatif au régime d’assurance chômage pris, en application de la loi portant mesures d’urgence relative au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi. Notamment une modulation de la durée d’indemnisation sera possible en fonction de l’état de la conjoncture.
En Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion, à Mayotte (qui relève d’une autre convention chômage), à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy et à Saint-Pierre et Miquelon la réduction d’un quart de la durée d’indemnisation du chômage ne s’applique pas.
Cette adaptation de la réforme de l’assurance-chômage s’explique en raison des difficultés des marchés de l’emploi ultramarins qui démontre l’attention du Gouvernement à la situation particulière de la population en Outre-mer.
En effet, le niveau élevé du chômage dans ces territoires et une baisse moins forte que dans l’hexagone justifie cette différenciation des règles. La prise en compte des réalités locales permet ainsi de protéger le pouvoir d’achat des ménages fragiles, tout en continuant les efforts pour permettre un retour au travail durable.
– En quoi ça consiste ? –
Comme le confirme le décret, la durée d’indemnisation des chômeurs est désormais modulée en fonction de la conjoncture économique. Si le taux de chômage descend sous les 9% ou s’il baisse pendant trois trimestres consécutifs, comme c’est le cas aujourd’hui, la France entre en “période verte”. Dans ce cas de figure, la durée des droits baisse alors de 25% pour les bénéficiaires. Plus concrètement: si on avait droit à 24 mois d’indemnisation avant la réforme, on passe désormais à 18 mois.
Cette mesure ne s’appliquera qu’aux nouveaux chômeurs: la baisse de la durée des droits concerne les personnes inscrites à Pôle emploi dont la fin de contrat de travail intervient à partir du 1er février 2023. Par ailleurs, si la procédure de licenciement est engagée avant le 1er février 2023, la mesure ne s’appliquera pas, précise le décret. À noter: un plancher minimal de six mois ayant été fixé pour la durée d’indemnisation, les premiers effets de la réforme ne seront ressentis qu’à partir du 1er août 2023.